Trevor Hart (PhD) a grandi en croyant qu’il avait une responsabilité pour rendre le monde meilleur.
C’est ainsi que lorsqu’il a eu à faire un choix de carrière, il a senti que la meilleure contribution qu’il pourrait apporter serait en tant que psychologue clinicien.
« La recherche clinique était une des façons par lesquelles je pouvais œuvrer auprès d’un grand nombre de clients, élargissant ainsi considérablement ma capacité d’aider les personnes au-delà de ce qui aurait été possible en pratique privée, » d’expliquer le Dr Hart qui a récemment reçu le Prix d’excellence en recherche ACRV-CANFAR dans le volet des Sciences sociales.
Hart qui est maintenant président, Section de la santé des hommes gais et bisexuels du ROTV, directeur du laboratoire de prévention du VIH et professeur au Département de psychologie de l’Université Ryerson, a amorcé sa carrière comme étudiant clinicien dans un centre jeunesse pour les jeunes LGBTQ.
C’est là qu’il a été inspiré d’œuvrer dans le domaine de la recherche sur le VIH.
« La majorité de mes patients, d’après ce que j’ai remarqué, avaient non seulement des problèmes de santé mentale, mais aussi d’oppression et d’inégalité sociales, notamment les stigmates du VIH » de dire M. Hart. « Je voulais mener des recherches susceptibles d’améliorer la santé et le mieux-être des gais, des bisexuels et des autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH), y compris ceux vivant avec le VIH. »
Pendant plus de 15 ans, les recherches de M. Hart jumelaient les approches épidémiologiques susceptibles d’aider les chercheurs à comprendre les difficultés auxquelles font face les gais, les bisexuels et HARSAH, et les essais cliniques pour élaborer et valider les programmes de counseling et les psychothérapies visant à réduire les disparités en matière de santé et de promouvoir la résilience dans cette population.
« Les moments les plus gratifiants sont ceux où l’on entend les histoires d’hommes qui viennent en thérapie ou en counseling et qui se sentent seuls, angoissés et désespérés et qui repartent en se sentant davantage responsabilisés et avec une meilleure qualité de vie, » dit-il.
Parmi ses nombreuses réalisations de recherche, M. Hart a fondé le programme de counseling GPS – qui aide les gais, bisexuels et HARSAH vivant avec le VIH à identifier et à trouver leur propre voie vers la santé sexuelle et le mieux-être.
À ses dires, le programme de counseling GPS a été élaboré en ayant recours aux méthodes de la recherche communautaire.
« Ce programme a été bien accueilli par la collectivité et a abouti à d’énormes changements dans la façon dont les travailleurs communautaires fournissent des conseils à leurs clients en Ontario et dans divers autres contextes au Canada, » de dire M. Hart. « Les travailleurs communautaires auprès des HARSAH, qui, souvent, avaient recours antérieurement à une approche didactique fondée sur les réserves de condoms ou une approche spéciale en matière de counseling, offrent maintenant régulièrement des entrevues motivationnelles qui se situent au cœur de la méthode de counseling du programme GPS. »
Selon ses explications, l’entrevue motivationnelle est une méthode axée sur le client permettant à ce dernier de choisir ses propres objectifs.
« L’entrevue motivationnelle génère une meilleure participation du client dans le changement des comportement sanitaire et l’autogestion des soins que les méthodes où le conseiller essaie de convaincre le client de changer », dit-il.
Son plus récent projet de recherche précise le Dr Hart, commence par un nouvel essai clinique randomisé portant sur une thérapie s’adressant aux hommes ressentant une angoisse profonde dans des situations sociales et qui veulent réduire leurs risques de contracter le VIH et les ITS, mais qui ne veulent pas utiliser la PrEP.
Le Dr Hart espère que cette recherche globale aboutira à un changement transformateur durable dans les collectivités des gais, bisexuels et HARSAH dans l’ensemble du Canada et ailleurs.
« J’espère aussi que mon travail, même s’il se fonde actuellement sur mes préoccupations concernant les gais, les bisexuels et autres HARSAH, aidera également d’autres personnes qui souffrent et qui ont besoin de soutien. Mon objectif est d’aider les gens et j’espère que la recherche aboutira à un changement social durable et à des améliorations dans la vie de nos gens. »
Le Dr Hart précise qu’il a eu de nombreux mentors tout au long de son cheminement, notamment en tant qu’étudiant de deuxième cycle et de boursier postdoctoral, y compris son mentor d’études supérieures, M. Rick Heimberg (PhD), et ses mentors postdoctoraux, le Dr Gene Farber et MM David Purcell (PhD), Rich Wolitski (PhD) et Ron Stall (PhD).
Je dois également beaucoup « à mes excellents collègues, au personnel, aux étudiants et aux participants qui m’aident dans ce voyage afin d’appuyer les membres de la collectivité, » de dire M. Hart, qui ajoute qu’il a été enchanté d’apprendre qu’il était lauréat du Prix d’excellence en recherche ACRV-CANFAR.
« J’étais agréablement surpris et honoré de recevoir un prix de deux organismes exceptionnels qui font tellement pour promouvoir la recherche sur le VIH au Canada. »